Equipe

Cécile Léonardi - Florian Golay - Adélaïde Boëlle


Sociologue, Cécile Léonardi croise depuis 2000 différentes façons d'interroger la ville et ses modalités d'usage. Membre du collectif d'artistes Ici-Même de 2000 à 2005, elle a participé à la conception et à l'animation de projets in situ menés par le collectif sur plusieurs semaines dans différents contextes urbains (citées HLM, périphéries pavillonnaires, centre-ville, quartiers ouvriers, etc.), projets visant à détourner les usages habituels de ces espaces pour susciter réactions et prises de paroles sur nos façons, intimes et collectives, d'utiliser la ville. Ce travail a donné lieu à la rédaction collective de l'ouvrage Les paysages étaient extraordinaires publié en Avril 2004 (Ed° Tout travaux d'art).
Depuis 2005, Cécile Léonardi prolonge cette réflexion en tant qu'enseignante à l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble. Dans le cadre d'une des six thématiques de master de L'ENSAG intitulée « Architecture, entre usages et paysages urbain », elle développe différents séminaires traversés par deux questions complémentaires : comment penser la ville et comment accompagner ses transformations, à l'heure où quantité d'acteurs inventent pour elle de nouveaux modes d'emploi à la mesure de la crise qu'elle traverse ? Cécile Léonardi utilise cet espace de recherche et de transmission pour alimenter le pan le plus épistémologique de sa réflexion, pan qu'elle développe dans le cadre de sa thèse de doctorat en sociologie de l'art menée à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris) sous la co-direction de Jacques Leenhardt et de Florent Gaudez, thèse  portant sur l'usage que les sociologues peuvent faire de l'art pour renouveler leurs procédures d'analyse et leurs compréhension du social dans un monde en profonde mutation.

Florian Golay est architecte, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble, ville dans laquelle il exerce depuis 2001 une activité indépendante fondée sur trois déclinaisons de son métier.
En tant que maître d’œuvre, Florian Golay s'emploie depuis dix ans à concevoir des bâtiments dont le caractère écologique porte sur l'augmentation en qualité et en variété de leurs capacités d'usage.
Dans un autre cadre, celui de la stratégie urbaine, il accompagne différentes collectivités locales dans leurs projets de développement, en partenariat avec des réseaux d'intervenants dont Cécile Léonardi, Olga Braoudakis et Adélaïde Dupouy. Précisée au fur et à mesure des années, la méthodologie de projet urbain qu'il conduit aujourd'hui associe des dispositifs singuliers de participation aux étapes clés qui structurent ses missions : identifier les ressources, expérimenter par le projet et promouvoir des filières courtes de production du cadre de vie.
Ces dispositifs de concertation prolongent un travail patient de diffusion culturelle de l’architecture que Florian Golay mène en tant qu'enseignant à l'ENSAG et en tant que président de la Maison de l'Architecture de l'Isère. Sensibiliser des publics à l'architecture, et plus fondamentalement à la ville dans toutes ses composantes, est un enjeu de société qu'il questionne depuis le début des années 2000, que ce soit en coorganisant le séminaire « Friche(s) à l’œuvre » pour créer une effervescence urbaine autour de la reconversion d'un grande friche industrielle de Grenoble ou, par la suite, en arpentant des villes avec le collectif d'artistes Ici-même, arpentage consigné dans l'ouvrage collectif Les paysages étaient extraordinaires publié en Avril 2004 (Ed° Tout travaux d'art).

Architecte diplômée de l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble en juin 2010, Adélaïde Boëlle s'est la même année initiée à la recherche-action en intégrant un projet coordonné par l’association De l’aire et animé par le collectif Exyzt, projet portant sur la transformation participative des espaces publics d'un quartier HLM de Saint-Jean-en-Royans. En parallèle, elle s'est investie dans un service civique au sein de l’AFEV, développant dans ce cadre une série d’ateliers de sensibilisation à l’architecture, « Rêve ta ville », pour un groupe d'enfants de 6 à 8 ans.                                                                                                                Forte de ces deux expériences, Adélaïde Dupouy se voit missionnée depuis 2011 par plusieurs structures comme La Maison de l’Architecture de l’Isère et l’Ecole d’Architecture de Grenoble pour coordonner et animer de nombreux projets de médiation et de sensibilisation à l'architecture et à l'urbanisme auprès de publics variés. Le Réseau des Maisons de l’Architecture lui a par ailleurs confié l'administration du portail http://www.archipedagogie.org/, site d'information et d'échange méthodologique autour de la transmission de la culture architecturale auprès des jeunes publics.
Autre volet de son activité, l'accompagnement de démarches participatives dans le cadre d’études urbaines. Avec architectes et urbanistes, Adélaïde Dupouy définit pour chacune d'elles des outils de participation citoyenne sur-mesure. Cf : http://chirenscoeurdevillage.blogspot.fr/ et .
L’Institut du Service Civique, présidé par Martin Hirsch, dont elle est une des lauréates 2012, l’accompagne dans le développement de ses projets et de sa structure en offrant une nouvelle visibilité à l’objectif qu'elle se donne en tant qu'architecte : permettre aux citoyens de tout âge et de toute condition de devenir les acteurs inventifs de leur cadre de vie.